18.4.12

Un coup de dés jamais n'abolira le HASARD




"Je viens de faire réflexion que la Terre n'est qu'un caillou séparé par hasard de la masse solaire, et que les abîmes de l'espace sont partout vides de vie."
Virginia Woolf, Les Vagues, 1931.


"Alea jacta est" 
49 av. J.-C.
Jules César (102 av. J.C. - 44 av. J.C.) franchissant le Rubicon, "le sort en est jeté". 


Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, 1897.

Le hasard est une caresse dédiée aux accidents du quotidien, une caresse étrangère et à ce qu'on nomme parfois la fatalité. Le hasard est un cadeau du destin quand le sort coïncide sa fortune aux conditions d'une imprévisible chance.
A l'orée du hasard, une part de réalité rencontre une part de rêve. Un aléa maquillé de subjectivité s'offre avec surprise sur le chemin de la destinée. Il provoque une réaction magnétique indiquant enchantement ou 
désenchantement. Des coïncidences fortuites au signe du destin ; de l'imprévisible malchance à l'inconditionnel heureux événement, le hasard n'est qu'une image imperceptible d'une réalité augmentée.


 Maurice Utrillo (Paris 1883 - Dax 1955)
Eglise de Sermaize, 1914-1916.
Huile sur toile, 50x65 cm


Moïse Kisling (Cracovie 1891 - Sanary-sur-Mer 1953)
La Femme au pull-over rouge, 1917.
Huile sur toile, 93x65,5 cm


 Autoportrait à la jeune fille rousse de Modigliani, 2012.
D'après :
Amadéo Modigliani (Livourne 1884 - Paris 1920)
Portrait de la jeune fille rousse (Jeanne Hébuterne), 1918
Huile sur toile, 46x29 cm



"Les hommes, à de certains moments, sont maîtres de leur sort ; et si notre condition est basse, la faute n'en est pas à nos étoiles ; elle en est à nous-mêmes."
William Shakespeare, Jules César, 1599.

6 commentaires:

  1. "la faute n'en est pas à nos étoiles ; elle en est à nous-mêmes."
    Croire toujours shakespeare !

    Utrillo est un sacré génie. Heureuse que tu aies pu te confronter à ça. ça a du faire mal. J'avais un peu souffert, un été : après l'avoir longtemps analysé pour un cycle sur l'expressionnisme à l'orangerie qui ressemblait à un abattage d'auditeurs libres (je faisais 5 TD par jours), j'avais élaboré une grande théoriolle sur sa paranoIa perceptible dans la perversion de la perspective. Sa folie à lui n'était pas tout à fait aléatoire...
    La rousse est belle mais me fait penser à quelqu'un. Te voir enfin fait plaisir.

    Mallarmé, Mallarmé, Mallarmé. Je vais le sortir du verre.
    Merci pour ça.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ah et pour une lecture un peu plus critique du hasard, voir la conclusion de ce billet là : http://regarde-passe.blogspot.fr/2009/06/diracs-plastiques.html

      Supprimer
  2. attention contre sens de malade dans la virgule tapée à la va-vite entre "dés" et "jamais". L'ouvrage ne comporte ni plus ni moins qu'un point final.

    RépondreSupprimer