Camille, Wet Boy (ilo veyou)
Allongée sur les arcanes d'une voix qui vous embrasse d'émotion, Camille partage son souffle à vous couper le votre. Au son de ses inspirations, ce sont les vôtres qui virevoltent. Volontaire murmure aux vents qui frissonnent d'émotion, les intonations capturent vos sens dans une douceur caressée à vos oreilles.
Mélancolie ?
Victor Hugo décrivait la mélancolie comme le bonheur d'être triste.
En revenant tout de même au premier objet de ce message : Wet Boy de Camille ! La véritable camisole envoûtante des mots susurrés de Camille, évoque directement l'âme et si ce n'est elle, son état. Si le coeur t'en dit, tu trouveras ce que tu veux y voir. Les penchants mélancoliques sont comme les fleurs qu'on ramasse. Cela dépend du champs dans lequel on se trouve.
Si Jean-François était tombé dans un champs ravagé par les piétinements d'une rave party résonnant encore de gros sons trance goa, il ne se serait emporté aucunement à la mélancolie mais davantage un interminable sifflement d'oreille.
Il en est simplement de la musique, comme de la mélancolie. Il faut se mettre la tête (ou l'iPod) au carré pour les arrêter. Les arpèges dévoilés de Camille communiquent peut-être plus que les mots, mais c'est un réel plaisir et une émotion tenace. Impossible alors de décrire ni même dire s'il s'agit de mélancolie mais au moins d'une belle camisole d'émotion pleine.
Et vous, dans quel champs d'émotion vous trouviez vous à l'écoute de cette magnifique chanson ?
Mélancolie ?
Victor Hugo décrivait la mélancolie comme le bonheur d'être triste.
Plus que le bon vieux Victor, et n'en déplaise à ses talents d'écrivain, elle est toute trouvée la citation opportune. De Robert Burton, ecclésiaste anglais érudit qui écrivit L'anatomie de la mélancolie :
- "S'il existe un enfer en ce monde, il se trouve dans le coeur d'un homme mélancolique."
On se trouve peut-être plus intelligent si on indique qu'il vécut de 1577 à 1640. Voici pour la frime. Une fois dit, on apprend pas grand chose sur la sensation qu'impressionne la musique et le pouvoir qu'elle détient parfois sur notre humeur, voire nos états d'âme.
- "S'il existe un enfer en ce monde, il se trouve dans le coeur d'un homme mélancolique."
On se trouve peut-être plus intelligent si on indique qu'il vécut de 1577 à 1640. Voici pour la frime. Une fois dit, on apprend pas grand chose sur la sensation qu'impressionne la musique et le pouvoir qu'elle détient parfois sur notre humeur, voire nos états d'âme.
Imaginons Jean-François ! J'aime assez l'idée que Lambda s'appelle Jean-François, cela le rend plus humain. Imaginons donc que Jean-François Lambda soit amené à traverser Paris avec son iPod. Jean-François existe donc aujourd'hui - et non vers 1580 - puisqu'il possède un iPod. L'exemple tient difficilement sans iPod. Mais pour des raisons évidentes d'auto-censure que Sony, Samsung, et d'autres pourraient nous reprocher, nous terrons la marque !
Donc, dans l'iPod de Jean-François, Camille rencontre Damien Rice et par un extraordinaire concours de circonstance que l'on doit à l'option schuffle, Damien Rice heurte de plein fouet Jeff Buckley. Jean-François, sereinement, se laisse happer dans les travers pluvieux d'un triste gris parisien pour aller acheter sa baguette de pain. Périple d'au moins une demi-heure. Jeune homme moderne, Jean-François tient à ce que le papier qui entoure sa baguette soit du papier recyclé et qu'il y ait inscrit dessus à l'encre de seiche : Pain Bio. Vous conviendrez que quelque soit l'endroit merveilleux qu'il va parcourir dans Paris, notre cher Jean-François ne pourra qu'être traversé par les évocations ensorcelantes d'un panorama riche d'histoire, d'architecture, de culture, et de possibles rencontres... Un parfait mélange de paradis en soit et un impossible sentiment d'ennui. Or c'est à ce moment précis que le magnifique orchestre symphonique de Chicago s'additionne au mélange pour jouer la Passion de Saint Mathieu - dit plutôt Matthäuspassion, en allemand dans le texte - de son compositeur Jean Sébastien Bach. Non loin de la rue du Bac et transcendé par Jean Sébastien, qui demeure encore trop jeune pour être dans l'iPod imaginaire de Robert Burton, Jean-François reconnaît d'étranges sensations. Un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable (malgré les choeurs qui chantent), une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de ses forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque. Voici très exactement comment Charles Baudelaire décrivait son Spleen dans une lettre adressée à sa mère. Une sorte de quintessence de sentiment d'angoisse et d'ennui existentiel pour ne pas dire existentialiste. On comprend mieux maintenant pourquoi Camille reste clouée au sol pour interpréter sa chanson.
En tout cas, merci Charles de réinventer un concept qui permet de déconcerter la brève illusion de trouver une définition de la mélancolie. Nul besoin alors de se lancer dans des telles péripéties. Fiions nous à Jean-François qui ne la connaît pas plus. Du moins scientifiquement puisqu'elle évoque chez lui des considérations toutes personnelles. Parfois tellement personnelles qu'elles restent inconscientes.En revenant tout de même au premier objet de ce message : Wet Boy de Camille ! La véritable camisole envoûtante des mots susurrés de Camille, évoque directement l'âme et si ce n'est elle, son état. Si le coeur t'en dit, tu trouveras ce que tu veux y voir. Les penchants mélancoliques sont comme les fleurs qu'on ramasse. Cela dépend du champs dans lequel on se trouve.
Si Jean-François était tombé dans un champs ravagé par les piétinements d'une rave party résonnant encore de gros sons trance goa, il ne se serait emporté aucunement à la mélancolie mais davantage un interminable sifflement d'oreille.
Il en est simplement de la musique, comme de la mélancolie. Il faut se mettre la tête (ou l'iPod) au carré pour les arrêter. Les arpèges dévoilés de Camille communiquent peut-être plus que les mots, mais c'est un réel plaisir et une émotion tenace. Impossible alors de décrire ni même dire s'il s'agit de mélancolie mais au moins d'une belle camisole d'émotion pleine.
Et vous, dans quel champs d'émotion vous trouviez vous à l'écoute de cette magnifique chanson ?
Charles, Victor et le personnage mélancolique...
RépondreSupprimerHeu, on est obligé de développer ??
RépondreSupprimerSi ce n'est pas le cas, je dirais qu'effectivement c'est touchant et plein d'émotions ... (et non, même pas que j'ai envie de sauter par la fenêtre) Hum, ça ne suffit pas c'est ça? Bon ok, je sors! ^^ Pardon du dérangement.
[Jean-François quoi! ^^]